• En réponse à Envoyé spécial du 5 mars 2015

    Les Vergers du Sud (et l'ensemble de la filière) ont décidé de sortir de leur mutisme pour enfin répondre à ces "affirmations" dévoilées lors de l'émission. Voici les réponses que nous apportons à leur scénario :

     

    Il faut peler les pommes sur 5 ou 6 mm car il y a des pesticides

    Les pommes mises sur le marché sont saines, comme l’indique le reportage lui-même : elles respectent les Limites Maximales de Résidus (LMR) fixées par l’Union Européenne.

    Comment sont fixées ces LMR ?

    Pour chaque matière active, les Limites Maximales de Résidus sont calculées par les scientifiques en imaginant à chaque fois le pire cas d’exposition du consommateur (Dose Journalière Admissible : Dose que l’on absorberait tous les jours de toute sa vie sans effet) auquel ils appliquent un coefficient de sécurité 100 à 1000 fois moins selon les cas.

    Le niveau de précaution est donc maximal. Même un dépassement ponctuel de la LMR serait sans risque pour le consommateur.

     

    Les vitamines et nutriments sont plus fortement concentrés dans et sous la peau.

    La bibliographie scientifique répertorie des dizaines d’études menées sur la pomme et ses composants dans le monde entier par des équipes de recherche indépendantes, qui démontrent les multiples atouts santé de la pomme (voir site www.lapomme.org ou documents joints), et les effets bénéfiques au niveau cardiovasculaire, diététique, digestif, etc…. Ces études sont menées sur des pommes produites normalement.

    Il est donc préférable de consommer les pommes avec la peau en ayant pris soin de les passer sous l’eau par mesure d’hygiène car d’autres consommateurs ou chefs de rayon ont pu les manipuler avant.

     

    Faut-il arrêter de manger des pommes ? Il y a une tête de mort sur les frigos !

    En station fruitière, les pommes sont conservées dans des chambres froides en Atmosphère Contrôlée : la température est abaissée ainsi que le taux d’oxygène et le taux de dioxyde de carbone augmenté, ceci afin de bloquer la maturation des fruits et de pouvoir les conserver dans le temps. En conséquence, ce taux d’oxygène très bas est inadapté à l’homme. Il est donc indispensable d’avoir une consigne de sécurité sur la porte pour les salariés et les visiteurs.

     

    Combien de traitements sur les vergers : 20, 30, 40 ?

    Ce chiffre ne veut plus rien dire. Il y a 30 ans, on traitait de manière systématique et préventive, le lundi et jeudi par exemple. Ce n’est plus le cas. Le nombre de traitements dépend des conditions climatiques de l’année. Il n’y a rien d’automatique. Les interventions sont basées sur les observations que nous pouvons faire dans nos verger, en fonction de la météo, des attaques de maladies et de ravageurs mais aussi de la tolérance des variétés aux ravageurs et maladies. En année sèche, sans pression tavelure par exemple,nous traitons très peu.

    Le nombre de traitements n’est pas un indicateur fiable. Car nous prenons en compte dans les traitements aussi bien les solutions biologiques que celles de synthèse ou encore des traitements à base de calcium. Nous ne recherchons qu’une seule chose : maintenir les équilibres naturels dans nos vergers - équilibre environnemental (avec la biodiversité au cœur de nos préoccupations) et économique.

    Chacune de nos interventions est consignée dans un « cahier de culture ». Les enregistrements des interventions font apparaître la date, la parcelle, la spécialité mise en œuvre, le dosage par hectare, la justification des interventions. La décision d’intervenir est prise en s’appuyant sur les moyens d’aide à la décision : les observations au verger, le piégeage, le comptage (on dénombre la présence des ravageurs pour savoir si le risque de dégâts sur la récolte est tolérable ou non, c’est la notion de seuil de nuisibilité)… Etant donné le coût des interventions sans cesse en augmentation, l’application est faite selon le principe de : « la bonne intervention au bon moment, et uniquement si nécessaire ».

    Si nous avons besoin de protéger nos verger, nous le faisons donc en dernier recours après avoir bien observé ce qui se passe dans nos exploitations et en nous appuyant sur les conseils de techniciens qualifiés qui nous accompagnent tout au long de l’année.

    Les pomiculteurs de l’ANPP (Association Nationale Pommes Poires) (dont nous faisons partie) adhèrent à la Charte de Qualité des Pomiculteurs de France qui est une démarche de progrès définissant les principes d’une production écologiquement sûre. Le respect des exigences de cette Charte est un engagement pris par le pomiculteur. Cet engagement est contrôlé annuellement par un organisme externe.

     Un exemple :

    « Si votre enfant a des poux, vous n’allez pas le laisser comme ça, vous allez le traiter. Mais vous ne le traiterez qu’après avoir observé qu’il a des poux, pas avant. Dans le verger, c’est la même chose. »

     

    Le BIO, c’est meilleur

    Pour le consommateur, c’est identique. Les 2 types de production permettent d’obtenir des fruits parfaitement sains.

    En verger, qu’ils soient en BIO ou Vergers écoresponsables, les pomiculteurs sont confrontés aux mêmes problématiques.

    La seule différence entre les deux vient de la nature des produits qui sont utilisés. Les Bio s’imposent d’utiliser des produits d’origine exclusivement naturelle, cela peut être du cuivre, du soufre…

    L'ensemble des vergers des Vergers du Sud sont agréés Vergers Ecoresponsables : c'est à dire que nous utilisons utilisent la méthode la plus adaptée en fonction du problème à combattre : des méthodes de lutte biologique ou des produits biologiques (30%) ou des produits de synthèse si ceux-ci permettent d’être plus efficaces et plus ciblés. La palette de solutions est donc plus large et permet de trouver la solution agronomique la plus adaptée.

     

    Les pesticides et la santé humaine :

    Nous n'utilisons que des solutions de l’agriculture biologique et raisonnée toutes autorisées par les pouvoirs publics, dont l’impact sur l’environnement et la santé a été évalué au préalable.

    Nous respectons parfaitement la réglementation. Nous vivons et travaillons dans nos vergers à longueur d'année et nous sommes donc les premiers concernés par cette question. Nous sommes responsables.

     

    Et nos voisins

    Lorsque l’on traite avec une solution bio ou raisonnée, il est nécessaire de se protéger. C’est une précaution de bon sens et qui est d’ailleurs inscrite dans la réglementation.

    Nous prenons toutes les garanties pour protéger nos arbres en respectant l’environnement, la santé de nos ouvriers et celle de nos familles et de nos voisins. Notre intérêt, pour nos salariés, notre production, notre récolte est d'être le plus responsable possible. Nous avons tout intérêt, pour une question d’efficacité et de coût financier, à ce que les traitements soient réduits à leur strict minimum et soient très précis.

    Sur la question du voisinage, dans la grande majorité des cas, nos relations avec nos riverains se passent bien et s’il y a des interrogations, la meilleure solution est de nous parler pour qu’il y ait un vrai dialogue et que les contraintes de la production soient comprises. Que les deux parties puissent s’écouter, c’est essentiel. Bien souvent, cela permet de mieux se comprendre mutuellement et de lever des doutes, des craintes ou des quiproquos.

     

    Le Smarfresh : Le Système Qualité SmartFreshSM

    L’éthylène, responsable de pertes importantes pour la filière fruits et légumes.

    La majorité des fruits et légumes produit naturellement de l’éthylène, un composant qui déclenche le processus de maturation puis le vieillissement. Celui-ci s’accélère après la récolte, durant le stockage, le transport et l’exposition en linéaire. L’éthylène est parfois responsable de pertes importantes, représentant un préjudice économique majeur pour la filière des fruits et légumes et pour le consommateur.

     

    L’importance des procédés de conservation pour la filière Pomme.

    Pour ralentir le vieillissement, les pommes sont conservées en chambres froides dans une atmosphère contrôlée, riche en gaz carbonique et pauvre en oxygène, ce qui ralentit leur respiration et leur métabolisme. Cette pratique a été mise au point il y a près d’un siècle et s’est affinée d’année en année. Les techniques de conservation sont essentielles pour garantir aux consommateurs la disponibilité de pommes au-delà de la récolte avec un minimum de pertes.

    En revanche, ces techniques de stockage en atmosphère contrôlée n’assurent pas toujours une protection suffisante contre les effets néfastes de l’éthylène.

     

     Le principe du Système Qualité SmartFreshSM : Lutter efficacement contre l’éthylène et mieux préserver la qualité des fruits.

    Une équipe de chercheurs de l’Université de Caroline du Nord s’est attelée pendant des décennies à comprendre le phénomène naturel de vieillissement par l’éthylène. C’est dans le cadre de leurs recherches qu’ils ont découvert à la fin des années 90 le 1-méthylcyclopropène (1-MCP). Cette substance est très similaire à un précurseur naturel de l’éthylène. Comme l’éthylène, le 1-MCP est une molécule volatile simple, constituée uniquement de carbone et d’hydrogène. Le 1-MCP agit tel un leurre en se plaçant devant les récepteurs d’éthylène, les empêchant de ce fait de capter l’éthylène. L’équipe de chercheurs a pressenti le rôle que cette simple molécule pourrait jouer dans la diminution des pertes en fruits et légumes et ont confié son développement commercial à la société AgroFresh Inc.

    Il est important de noter que cet ingrédient actif contribue seulement à maintenir la qualité des fruits. Il ne peut en aucun cas transformer une pomme d’une mauvaise qualité en un fruit de bonne qualité.

     

    Ce procédé est réversible :

    En effet, dès que les fruits sont exposés à température ambiante en sortie de frigo, de nouveaux récepteurs d’éthylène se forment, exposant le fruit à un vieillissement inéluctable. En revanche, le 1-MCP permettra le maintien d’une qualité optimale 2 ou 3 semaines en plus qu’une pomme n’ayant pas bénéficié de cette protection.

     

    Une cuillère de sucre pour 2 millions de pommes.

    AgroFresh a obtenu la licence de l’Université et a développé la formule sous le nom « Système Qualité SmartFresh ».

    SmartFresh implique l’utilisation de doses homéopathiques d’une préparation à base de sucre contenant le principe actif unique d’1-MCP. En effet, une cuillère à soupe suffit à protéger 2 millions de pommes contre les effets néfastes de l’éthylène. Concrètement, la préparation sucrée est dissoute dans environ 10 litres d’eau. La dissolution du sucre dans l’eau libère une quantité infinitésimale du principe actif dans la chambre de stockage accueillant les fruits fraichement récoltés. Une exposition de 24 heures est suffisante pour une protection optimale.

    Le processus ne laisse pas de résidus, ni sur les fruits, ni dans l’environnement (voir l’explication ci-dessous). Le stockage se poursuivra ensuite normalement, en chambre froide et atmosphère contrôlée.

     

    Un procédé sans danger pour l’homme, qui ne laisse pas de résidus.

    L’application SmartFresh ne laisse aucun résidu, car le principe actif composé de carbone et d’hydrogène se biodégrade immédiatement après avoir interagi avec les récepteurs d’éthylène. En effet, il est respiré par le fruit et transformé en molécules simples à base de carbone, d’hydrogène et d’oxygène déjà présentes dans l’environnement. Le procédé n’est toxique ni pour l’homme, ni pour aucune espèce animale et n’a aucune influence sur l’environnement, ainsi que l’ont montré de nombreuses études conduites par des laboratoires indépendants. L’innocuité du procédé a été établie par les experts officiels compétents en charge de la santé publique dans tous les pays où le système SmartFresh est commercialisé (soit, à ce jour, plus de 46 pays, incluant l’Union Européenne).

    En France, SmartFresh est autorisé par la Direction Générale de l’Alimentation (No. 2050073) et commercialisé depuis 2005. SmartFresh est exempt de toute classification toxicologique et environnementale. Son utilisation ne présente aucun danger ni pour l’opérateur, ni pour le consommateur.

    Afin de garantir un résultat optimal, AgroFresh a mis en place un modèle de service unique garantissent l’utilisation suivant des recommandations d’utilisation précises.

     

    En France, notre réseau de prestataires est accrédité « Certiphyto ».

    SmartFresh est homologué selon les exigences sévères qui régulent les produits de protection des plantes. Il appartient à la même catégorie de produit que l’éthylène, utilisé pour le murissage des bananes et le déverdissage des agrumes.  

     

    Jugement des consommateurs : une nette préférence pour les pommes protégées de l’éthylène par SmartFresh.

    Des essais de dégustation à l’aveugle ont été réalisé dans 8 pays en Europe (y compris la France) : 3 consommateurs sur 4 ont déclaré de préférer les pommes ayant bénéficié de SmartFresh au début du stockage.

    Ceci démontre l’attente du consommateur pour un fruit de meilleure qualité, ayant gardé tous ses attributs de fraicheur. Une satisfaction accrue du consommateur contribue à augmenter la consommation de fruits frais recommandée par les autorités sanitaires pour améliorer la santé publique.

     

    SmartFresh, partenaire d’une arboriculture durable.

    •  29 % d’économies d’énergie par jour grâce à SmartFresh :

    Compte tenu de la réduction du métabolisme des fruits protégés contre l’éthylène, il a été démontré sur de nombreuses variétés de pommes (Gala, Golden, Granny Smith etc.) que les conditions de stockage peuvent être allégées et la température légèrement augmentée durant toute la durée du stockage. Le résultat est une réduction substantielle de la facture énergétique. La réduction des coûts prend en compte l’énergie liée au refroidissement et au maintien de la température ainsi que les frais de ventilation et d’élimination du CO2.

    •  Diminution de pertes de fruits:

    Grâce à son action contre les effets de l’éthylène, il a été clairement démontré que SmartFresh contribue à diminuer les pertes du producteur au consommateur. Par exemple, l’institut spécialisé « AC Nielsen » a comparé les ventes dans 24 magasins au Pays Bas en 2006 : les supermarchés, approvisionnés uniquement par des pommes de qualité SmartFresh, ont enregistré une réduction de 25% des pertes en rayon.

    • Contribution au maintien de variétés françaises traditionnelles :

    SmartFresh contribue à optimiser les revenus des arboriculteurs et la satisfaction du consommateur, pour la plupart des variétés

    •  Une pomme avec plus de Vitamine C :

    De façon générale, le contenu en « polyphénols anti-oxydants diminue lentement dès la récolte. Cela fait partie du processus naturel de vieillissement. En revanche, plusieurs études scientifiques en Allemagne ont prouvé que les pommes SmartFresh contiennent en générale 10 % plus de Vitamine C que les pommes « témoins », issues du même verger.

    Source : Kompetenzzentrum Obstbau-Bodensee (KOB), 2010 (Neuwald and Streif)

     

    Pour plus de renseignements, nous vous invitons à lire le blog de Daniel Sauvaitre en suivant le lien ci-dessous : Voir le blog de Daniel Sauvaitre

Actualités